Un blog mettant en scène les récits épiques d'un représentant de la classe moyenne française agrémenté de billets d'humeur, de bons plans et d'échappées vers des classes moyennes du monde entier...

mardi 4 octobre 2011

Le cadre qui craque, nouvelle figure du cinéma français

De bon matin, qui sort ce 5 octobre en salles, raconte la déchéance d’un cadre. Retour sur quelques figures de cadres au bord de la rupture.

Le cinéma français, pourtant réticent à s’inviter dans la vie professionnelle, nous a livré depuis le début des années 2000 quelques beaux spécimens de chaos managérial. La décennie s’est ouverte avec le portrait d’un cadre en apprentissage, Jalil Jaspert, jeune stagiaire recruté dans l’usine où son père est ouvrier. Ressources humaines (2000) de Laurent Cantet est une fine analyse d’un choc social et familial. C’est ensuite la double adaptation du livre d’Emmanuel Carrère conçu autour de l’affaire Romand, qui donne L’Emploi du temps de Laurent Cantet et L’adversaire de Nicole Garcia, tous deux nous livrant le portrait d’un cadre mythomane qui finira par anéantir sa famille. Aurélien Recoing et Daniel Auteuil sont tous les deux abominablement parfaits.
En 2003, le titre du film de Jean-Marc Moutout suffit à résumer l’ambiance générale : Violence des échanges en milieu tempéré. L’année 2005 nous offre la belle prestation d’Olivier Gourmet dans Sauf le respect que je vous dois de Fabienne Godet. La même année, José Garcia se mue en serial killer pour éliminer ses concurrents aux entretiens d’embauches dans Le Couperet de Costa Gavras. Glaçant.
C’est désormais au tour de Jean-Pierre Darroussin d’endosser le costume du cadre en crise. Le senior qu’il est devenu est mis sur la touche, victime d’un habile processus de harcèlement qui va le pousser au crime. Darroussin est vraiment convaincant en banquier déchu Les mécanismes d’exclusion y sont parfaitement analysés. Pas franchement hilarant, mais terriblement efficace. Et vraiment stressant quand on sait que l’idée de base est tirée d’un authentique fait divers.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire