Les classes moyennes, c'est fini ! |
Nicolas Bouzou nous livre avec Le Chagrin des classes moyennes (Editions Jean-Claude Lattès, 2011, 18 €) une réflexion pertinente sur la disparition programmée des classes moyennes.
L'auteur prend comme point de départ une famille de la classe moyenne de la fin des années 80 pour s’intéresser au sort que connaîtront leurs enfants vingt ans plus tard. Que deviendront Marie, Stéphane et Olivier, les enfants de Roger et Nicole ? C’est ce récit de vie qui va rythmer cet essai qui reprend notamment l’effet sablier établi par Louis Chauvel dans Les Classes moyennes à la dérive (Seuil, 2006) : elles sont appelées à s’appauvrir ou à s’enrichir entraînant une disparition probable des classes moyennes moyennes, voire un émiettement, … à l’image des bobos, la plus visible sous-catégorie des classes moyennes actuelles.
D’un accès aisé, ponctué de figures de styles plaisantes comme « l’effet Pavarotti » (page 192), l’ouvrage est une bonne synthèse de ce que nous sommes en balayant quelques idées reçues. Certains points de vue sont discutables notamment lorsqu’il valide les salaires exorbitants de joueurs de foot ou de grands PDG : « Cet argent n’est pas volé ». Ailleurs, on peut lire que la mondialisation aurait le pouvoir de limiter le réchauffement climatique…
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