De loin, le Festival de Cannes a des allures de citadelle réservée à quelques milliers de professionnels. Sur place, l’impression se confirme au regard du nombre de vigiles présents et des impressionnantes files d’attente. On ignore pourtant que la plupart des projections sont gratuites. Première option pour bénéficier d’un pass valable presque partout : sympathisez avec le directeur du cinéma de votre ville qui bénéficie de deux accréditations, vous permettant ainsi de franchir les portes du Palais. Deuxième option, plus rare : si vous êtes Cannois, la Ville met des places à votre disposition des places gratuites (d'où une présente parfois bryuante de mamies liftées qui ne comprennent pas pourquoi Belmondo n'est pas dans la salle alors qu'elles se retrouvent face à un film turc de 2h40).
Mais si vous n’êtes ni cannois, ni ami d’un exploitant, vous pouvez toujours acheter des billets à la Quinzaine des réalisateurs. Pour la modique somme de 7 €, vous aurez accès à l’une des séances de cette sélection légèrement moins médiatique que la Sélection officielle mais qui peut s’enorgueillir de quelques belles découvertes du cinéma d’auteur contemporain. Il faut juste s’armer de patience et prendre le risque que des personnes mieux badgées que vous ne remplissent la salle et vous laissent abandonné sur le trottoir. Dernier recours, gratuit, le cinéma de la plage, grand écran bordant la Croisette et ouvert à tous. Les pieds dans le sable, profitez de cette programmation si démocratique sans omettre de jeter un regard narquois sur l’horizon méditerranéen saturé de yachts tapageurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire