Ce précieux dossier élaboré en période électorale fait le point sur les inquiétudes de la classe moyenne ainsi que sur les bonnes idées et les fausses solutions qui permettent de conserver ce « principal carrefour de la société ». Mais ce qui tranche avec les montagnes d’articles et de dossiers qui lui sont consacrées, c’est la pertinence de sa triple définition : subjective, économique et sociologique.
L’acceptation subjective est évidente : elle concerne tous les Français qui ont le sentiment d’y appartenir, soit la majorité de la population française. La définition économique concerne les revenus définis entre 1160 et 2130 € après impôts et prestations sociales pour une personne seule (chiffres 2008). On arrive ainsi à 50 % de la population. La dernière définition, sociologique, renvoie quant à elle à la division du travail, faisant des professions intermédiaires le cœur de la classe moyenne, soit 30 % des Français.
Si les analyses développées dans ce magazine sont judicieuses, l’iconographie est par contre ratée. Comme les classes moyennes redoutent d’être les poires du système, on a droit à une photo de poires… Pour illustrer le texte suivant : « Les classes moyennes ? Un groupe hybride composé de professions intermédiaires et d’indépendants » on a droit à une photo de plages avec dauphin gonflable. Comme quoi la représentation de cette classe hétérogène reste éminemment complexe.
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